Bonjour,
J'ai l'honneur de vous soumettre ma candidature, qui je l'espère recevra une réponse favorable.
Dans l'attente de jouer parmis vous, veuillez trouver ma feuille descriptive et une ébauche de background que j'essairai de finaliser le plus rapidement possible.
Cordialement.
- Nom de votre personnage : Ishtar
- Race, Classe et Niveau actuel : Humain, Guerrier, 55
- Métiers et niveau de ceux-ci : Pêche 180, Premiers soins 300, Cuisine 150, Minage 220, Forge 180
- Motivations : S'amuser
Orientation très fortement PvE, évènements RP
- Connaissance dans la guilde (si vous avez un piston, hesitez pas) : Jalas et Evah, amis IRL
- Background : Voilà une ébauche, il faut que je me motive à y faire les dernières modifications ^^
« Voilà qui devrait abreuver notre soif. »
Ul’Akar saisit les deux chopes d'hydromel, et m'en tendit une avec son sourire tortueux, devenu habituel au fil des derniers jours.
« Hé bien Ishtar, je crois mon ami que ma partie du contrat est maintenant remplie, et j'attend de toi que tu fasses maintenant la même chose. »
Je ne répondis pas, déjà pleinement concentré à rassembler mes souvenirs, prêt à compter mon histoire, à livrer ce qu'y était encore caché. Mon esprit divaguait, emplit de souvenirs heureux et douloureux, porté par la lente circonvolution du breuvage dans ma chopine. Après tout, je n'étais pas bien sûr de vouloir livrer mon secret, ce secret qui m'avait porté et torturé à la fois toutes ces années durant. Mais je savais qu'il était maintenant temps de faire table rase du passé, d'assumer mon rôle en ce monde, et de me vouer à la cause qui m'avait appelée de longues années en arrière.
Lentement, l'inertie du liquide s'amenuisa, et le lent mouvement de rotation s'estompa jusqu'à s'arrêter presque complètement. Mon esprit, focalisé sur le mouvement du liquide, entra dans ses rares moments d'éternité, porté par le mouvement si lent que le temps lui même s'était arrêté dans la pièce. Et les mots sortirent de ma bouche, guidé par mon esprit qui voyageait dans les souvenirs de ma vie.
« La première chose que tu dois savoir, c'est que je ne me suis pas toujours appelé Ishtar. On me nommait autrefois Wodan, Wodan l'insatiable. Né d'une famille noble dans les comtés montagneux des Hautes Terres du Nord, j'ai reçu une éducation importante qui me vouait à l'étude des sciences médicinales. J'étais heureux en ce temps là, jeune et heureux. Mon meilleur ami dans mon petit village était un vieux montagnard du nom d'Ostroth. Pendant ces années, il m'enseigna l'art du pistage et de la chasse, mais plus que tout, il me fit découvrir l'art noble du travail des métaux et le lent et dur labeur de leur récolte. »
Mon esprit voyageait maintenant vers ces souvenirs heureux, et au détour d'une lampée d'hydromel, je levais la tête et regardais Ul'Akar, pendu à mes lèvres, estomaché que je me livre enfin. Autour de nous, une bagarre commençait entre les perdus et les gueux qui pullulaient dans la taverne où nous étions assis. Je sentais que mon ami avait inconsciemment créé une barrière magique qui nous isolait de cette foule hostile, nous rendant invisible, perdu dans un espace temps magique et imperceptible. Je décidais de continuer mon histoire.
« Cependant, s'il est quelque chose que la vie m'a apprise, c'est la vaine espérance de l'homme dans la permanence du bonheur. La vie paisible que je menais alors dans ces montagnes, je n'ai hélas pas pu la garder longtemps, comme tu t'en doutes maintenant en me voyant. Un jour d'automne, je rentrais de la montagne avec mon ami Ostroth, quand nous vîmes notre village ravagé par les flammes. En approchant, nous sentions la peur s'emparer de nos coeurs et de nos corps. Il semblait que la lumière du jour avait fait place à une nuit glaciale, la vie ayant définitivement quittée ces lieux. Dans mon effroi, je me mis à courir vers le petit manoir familial. La place du village était jonchée de corps démembrés, et j’eu le temps de remarquer des corps ignobles, des corps morts depuis maintenant des années. Immédiatement je compris alors que les morts vivant du nord étaient passés par la montagne, et par malheur avait croisés notre village isolé. »
Mon ami était maintenant suspendu à mes lèvres, et je sentais qu'il compatissait à l'écoute de mon histoire, se doutant bien que ce qu'y allait suivre n'avait rien d'heureux.
« Arrivé dans le manoir familial, je découvris les occupants tous pendus à des poutres. Pris de rage et de pleurs, je restait médusé devant mes frères et mon père, abominablement abattus alors qu'ils n'étaient point armés. Dans ma folie, je courais partout à la recherche d'une arme, et n'en trouvant point, je m'écroulais dans un coin du manoir, abattu et apeuré. OStroth me trouva, me prit et m'emmena dans sa maison. Le village se remit, et les survivants brûlèrent les corps. Cependant, on ne retrouva jamais le corps de ma mère, ni de certaines femmes d'ailleurs. Désespéré, et au bout de journées entières à parcourir la montagne, l'évidence frappait mon esprit de toute la force du désespoir : les morts vivants l'avait capturée et gardée à des fins que mon esprit se refusait de comprendre. Je décidais alors de me retirer dans la montagne, et fit mes adieux à mon ami le forgeron. Là, je vivais quelques mois, fortifiant mon corps, empli d'une haine grandissante, je passais mes journées à me battre contre des bêtes, et mes nuits à forger lentement les armes de ma vengeance à l'aide d'un feu de camp. Le processus fut très long, mais il arriva un jour ou je me sentit prêt à affronter ma nouvelle vie, une vie qui s'annonçait particulièrement sanglante. »
« Je partis alors vers les contrées du Sud. Pendant mon périple, je pratiquais tous les jours mes compétences de combat, et ne perdais jamais une occasion de passer un orc par le fil de mon épée. J'arrivais enfin au terme d'une longue chevauchée à la capitale des hommes, Hurlevent, et me dirigeait sur les conseils d'un garde vers la garnison de la ville pour m'enrôler dans la guerre qui faisait rage. Mon envie d'en découdre avec les forces chaotiques ne tarda pas à convaincre les officiers de l'alliance de ma valeur. J'étais enrôlé dans un corps expéditionnaire en partance pour Kalimdor, la où les forces du mal étaient les plus fortes et les plus présentes. Pendant notre transfert au port de Menethil, je fis la connaissance des hommes et des femmes de mon groupe. Je compris alors qu'on m'avait intégré dans une fratrie de gens qui n'avait rien à perdre, et que notre mission était plus une mission suicide qu'une mission de combat. Arrivé à Theramore, nous reçûmes une formation au combat et aux premiers soins mineure, et un lieutenant se présenta à nous pour nous expliquer notre mission. Ah çà ! je me rappelle encore de ses mots, de la haine qui comme chacun d'entre nous l'animait, de la puissance de sa harangue. Son éloquence mise à part, nos ordres étaient d’effectuer un raid sur Orgrimmar de nuit, et de tuer le plus d'orcs possibles, femmes et enfants de préférence. Cette mission terrible nous emplissait de joie, et à aucun moment nous ne pensâmes que nos chances de survie étaient proches du néant. Le but était d'instaurer la peur chez l'ennemi, de le toucher dans l'endroit le plus inattendu et de la manière la plus vile qu'il soit. »
« Nous partîmes pour un camp avancé de l'alliance près de la capitale Orc. Ma mémoire défaillante m'a fait oublié le nom de ce fort, mais s'il est quelque chose que je n'oublierais pas, c'est la rencontre que je fis là bas, une rencontre qui annonçait déjà la suite de ma vie. Nous passâmes une seule nuit dans cette garnison, et le soir au coin du feu je sympathisais avec une femme qui semblait contempler cette guerre avec distance. Mon esprit voyageait dans la haine depuis maintenant des mois, et ce sourire, cette beauté magnifique réveilla des sentiments depuis quelques temps oubliés. Il est curieux de voir comment certaines rencontres fortuites de la vie peuvent amener tant de connaissances sur soit. Certes, en peu de temps à son contact je découvris et appris beaucoup sur mon humanité et mes sentiments, mais ma haine n'arrivait pas à s'estomper. Cette femme, dont le nom m'échappe aujourd'hui, m'appris d'ailleurs bien d'autres choses cette nuit là. Cependant, le milieu de la nuit sonnait déjà pour nous le départ de notre macabre expédition, et je dus partir, emplit d'un doute et de sentiments indéfinissables, avec la sensation bizarre d'être porté par un destin que je ne maîtrisais pas. »
« Notre raid fut plus ou moins emplit de succès. Sur la centaine de volontaires hargneux que comptait notre groupe, une petite vingtaine arriva vivant dans la ville elle même. Partout régnait la panique, et partout nous faisions régner la mort. Maison après maison, hutte après hutte, les épées tournoyaient, volaient et perçaient de la chère verte, dans une litanie de cris incompréhensibles qui attisaient notre haine. Pris de folie meurtrière, nous ne prenions mêmes pas le soin de voler au secours de nos congénères, réduit à l'esclavage dans cette ville si grande. Soudain, ayant vidé une maison de ces occupants à la force du glaive, je vis recroquevillée dans un coin une des esclaves humaines capturées par les orcs. Mon coeur s'arrêta net : ma mère était là, devant moi, apeuré et ne reconnaissant même pas son fils, le corps caché dans son armure et le visage transformé par la haine. Je la pris sur mon épaule, sorti en toute hâte de la maison et courut vers les remparts de la ville, me battant avec quiconque me barrait la route d'une seule main, porté par la force de la haine et la joie qui emplissait mon coeur d'avoir retrouvé celle qu'y m'avait été volée. Le coup arriva vite, sifflant, vicieux. Les archers orcs avait tiré dans mon dos, certains traits avaient ricoché sur mon armure, et d'autres avait atteint le corps que je portais. Je ne m'en rendis pas compte immédiatement, et réussit par miracle à quitter la ville courrant dans la nuit à travers le territoire orc. Cette nuit là, ma mère mourut dans mes bras. Damné par le ciel, je décidais alors de me laisser mourir. »
Ul'akar me regardait maintenant la bouche ouverte, pendu à mes lèvres par cette longue histoire à laquelle il ne s'était pas attendu. D'un coup de poigné vigoureux, j'engloutis ma chopine d'hydromel, et décidais d'accélérer le cours de ma vie afin d'en venir à ce qu'y l'intéressait particulièrement.
« Comme tu t'en doutes mon ami, je ne suis pas mort. J'ai vécu de nombreuses années en territoire Orc, devenant Wodan l'insatiable, chef tribal de mercenaires. Nous semions la terreur dans les rangs orcs, et à l'occasion nous faisions des actions conjointes avec l'armée. Cependant, comme je te l'ai comté, un doute s'était emparé de moi, la sensation d'une beauté de la vie cachée, qui m'appelait et ne disait pas son nom. Je ne puis ici te révéler dans quelles circonstances j'ai fait la découverte de l'ordre auquel j'appartient, mais je vais t"expliquer les choses que tu dois savoir à son sujet. Je m'appelle Ishtar, car c'est le nom que porte les gardiens de la déesse de la beauté et de la vie. Notre ordre détient le vrai secret de la vie, le secret des secret. Seul un coeur pur peut arriver à le comprendre, mais la maîtrise de ce secret dépasse le pouvoir des mortels. Cependant, tes recherches t'ont amené à découvrir ce secret, et tu sais donc qu'il réside dans le pendentif que je porte sur moi. »
Ul'akar, le démoniste qui partageait ma vie depuis quelques temps me regarda surpris. Il avait convenu de m'apprendre les bases de son oeuvre, en échange du lieu ou se trouvait le temple de la Déesse de la vie. Cependant, il savait pertinemment que le secret était porté par les gardiens eux mêmes dans un pendentif autour de leur cou. Croyant me duper, il ne s'était pas douter un seul instant que je connaissais ses buts obscurs. Je repris, très calmement :
« Comme tu le comprend en ce moment même, j'ai joué avec toi. Je n'ai jamais eu besoin d'apprendre la voie obscure. Si je connais le secret qui t'intéresse dans tes recherches démoniaques, ce n'est pas par hasard, mais bien parce que j'en suis un gardien. Ma vie telle que je te l'ai comptée est la vérité. Après cette période d'errance, je suis devenu un des gardiens de la Déesse Ishtar, prenant son nom en signe de mon dévouement. Je traque les serviteurs de la mort, et j'adule la vie que les Titans ont crée dans cet univers. »
Ul'akar était empli de peur. Il m'avait mal jugé, et attendait avec appréhension la fin de mon explication.
Je poursuivais ma diatribe :
« J'ai senti le plaisir que tu as pris pendant que je racontais mon histoire, le plaisir que peux te procurer l'évocation de la mort et de la souffrance. Ceci ne peut être permis. »
Je me levais doucement de la table. Le démoniste, médusé, commença inconsciemment à bouger ses mains, mais n'eut pas le temps de finir son invocation. Je dégainais ma Hache de Gardien, et le décapitais d'un geste rapide et précis. Cet homme du mal avait hélas découvert l'existence de notre groupe et de notre déesse, et ceci était trop dangereux. Mon rôle de gardien était clair : protéger la vie, et combattre la haine sous toutes ces formes. Je payais mes années d’errances en servant avec dévotion le secret de la vie, en attendant la guerre prochaine contre le Véritable ennemi. En attendant cette échéance, nous, les gardiens, essayons de faire en sorte que la vie de toutes les créatures d’Azeroth soit respectée, et qu’aucun péril ne les guette.
Content que ma mission soit enfin terminée, je payais l’aubergiste, sorti de l’auberge en me mis en marche pour rejoindre les miens et faire mon rapport. Mon acte avait certes tué une des créatures de ce monde, mais c’était un acte nécessaire. Les adorateurs du mal et les espions de la Légion Ardente doivent être combattu sans ménagement.